_-49/-44 César
(Caius Julius Caesar) |
César naquit en -101 avant J.-C
dans une vieille famille patricienne, la gens Iulia, qui prétendait
descendre de Iule, fils d'Énée et par là de Vénus
elle-même. Rien que ça !
Vu la noblesse de ses origines, il aurait pu, aurait dû, faire carrière au sein de l'oligarchie sénatoriale. Pourtant, il n'en fut rien : sa tante Julia avait épousé le dictateur Marius, vainqueur des Cimbres et des Teutons, mais aussi leader incontesté du parti populiste. César rallia donc les rangs des "populares" qui s'opposaient à la dictature aristocratique et sanguinaire de Sylla et convola en justes noces avec Cornelia, fille de Cinna, le successeur de Marius à la tête de cette faction. |
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Vu la noblesse de ses origines, il aurait pu, aurait dû, faire carrière au sein de l'oligarchie sénatoriale. Pourtant, il n'en fut rien : sa tante Julia avait épousé le dictateur Marius, vainqueur des Cimbres et des Teutons, mais aussi leader incontesté du parti populiste. César rallia donc les rangs des "populares" qui s'opposaient à la dictature aristocratique et sanguinaire de Sylla et convola en justes noces avec Cornelia, fille de Cinna, le successeur de Marius à la tête de cette faction. |
Il fut sans doute impliqué, mais ce rôle reste assez obscur, dans la conjuration de Catilina, (-63). À cette occasion, il s'opposa aux mesures radicales (et illégales) d'un Cicéron par ailleurs fort suspect d'avoir monté en épingle ce minable complot populiste pour se poser en "Sauveur de la République" et en "Père de la Patrie". |
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Préteur en -62, propréteur
d'Espagne en -61, Jules forma ensuite un Triumvirat avec Pompée et
Crassus. Lui-même apportait à l'association son génie
politique, Pompée son prestige militaire et le richissime Crassus,
les fonds indispensables pour séduire la plèbe. C'est ainsi
que César obtint le consulat en -59. Cependant, pour égaler
la gloire de Pompée, il lui fallait aussi un grand commandement militaire.
Il se fit donc attribuer les proconsulats de Gaule cisalpine et de Narbonnaise
pour -58. |
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Jules avait acquis la gloire militaire.
Il bénéficiait aussi une renommée littéraire considérable étaient (et sont toujours) considérés comme un chef d'uvre de style, de précision et de concision ; des générations de latinistes débutants peuvent en témoigner ! |
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César était aimé
du peuple, tandis que Pompée disposait de l'appui inconditionnel
du Sénat. Le vainqueur de Mithridate tenta donc, par des mesures
assez maladroites, de dépouiller son rival de tous ses commandements,
tant civils que militaires. Sous prétexte de troubles en Orient,
deux légions furent retirées au vainqueur de Vercingétorix.
Ensuite, le Sénat, toujours manipulé par Pompée, s'opposa
à toute prolongation des pouvoirs de César et l'obligea de
venir en personne à Rome pour briguer le consulat pour l'année
-49. |
Jules s'empara sans difficulté
de Rome, abandonnée par Pompée et par la plupart des Sénateurs
puis se prépara à affronter son rival qui s'était réfugié
dans des Balkans avec une armée considérable, bien plus nombreuse
que la sienne.
La rencontre décisive se déroula en Thessalie (Grèce), à Pharsale, le 9 août -48. |
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Au soir de la bataille, l'armée
de Pompée était littéralement écrasée.
César lui, sur les vingt-deux mille hommes dont il disposait, n'avait
perdu "que" dix centurions et deux cents légionnaires. Après avoir, un temps, erré en Méditerranée orientale, Pompée, vaincu se réfugia en Égypte, où il fut assassiné sur ordre du roi Ptolémée XIV (16 octobre -48). |
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Quelques jours plus tard, César arrivait
à son tour à Alexandrie d'Égypte. arriva devant César. Il déposa précautionneusement son fardeau par terre, retira les ficelles qui maintenaient l'étoffe roulée, déroula enfin le tapis et qui apparut ? La petite Cléopâtre en chair, en os et en nez ! La sur et épouse du Pharaon d'Égypte !
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Coup de foudre ! César fut sans doute aussitôt séduit ; autant par l'ingénieuse ruse que par le joli minois de la petite reine. Cléopâtre, elle, de son côté, tombait probablement sous le charme de cet alerte quinquagénaire, de ce descendant de Vénus qui avait affronté et vaincu d'innombrables armées barbares, de ce puissant général romain qui lui rendrait, à elle et à elle seule, le trône d'Égypte et qui peut-être, pourrait même un jour, restaurer l'empire d'Alexandre. |
César, désormais
seul maître du monde méditerranéen, allait gouverner
en souverain absolu, mais sans sortir du cadre républicain. Déjà chef de la religion romaine en qualité de grand pontife, il s'était également fait décerner la dictature pour dix ans en-46 et était devenu, en même temps, consul annuel. En -44 il fut nommé dictateur et censeur à vie en Italie. Mais ces dignités" républicaines" ne lui suffisaient pas : poussé sans doute par la belle Cléopâtre qui l'avait rejoint à Rome au grand scandale des Romains t |
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la séance du Sénat qui devait lui accorder ce titre (Ides de mars, 15 mars -44), il fut tué à coups de poignards par les conjurés menés par M. Junius Brutus, qui était, peut-être, son fils "de la main gauche". |
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